je laisse la voiture en contrebas et remonte vers la vallée en suivant les traces d’un skieur,
un air de grand nord, c’est grisant.
puis je fais ma propre trace dans la poudreuse en descendant vers le ruisseau
le ruisseau et le gué sont cachés derrière les noisetiers, ployant sous la neige
une dentelle
aujourd’hui je traverserai pieds nus dans l’eau glacé, et je ferai un bon feu là haut pour me réchauffer.
Il faudra apprendre à composer avec la neige pour vivre là haut l’hiver; pelleter avant qu’elle ne s’accumule. A coups de pelle faire reculer l’hiver et avancer vers le printemps.
Le bois que j’avais entreposé à l’abri du toit à entièrement disparu sous la congère accumulé le long du mur… Ce sont des montagnes de neiges qui naissent au pieds du toit et tente d’engloutir la grange.
Marcher avec des raquettes… s’équiper d’un traineau pour monter les provisions… Je fabriquerai une luge en bois sur le modèle de celle trouvé au fenil, utilisée pour transporter les charges lourdes. J’ai lu chez G.Buisan que les anciens profitaient de la neige pour déplacer de lourdes charges à l’aide de luges simples et robustes.. Ainsi, si l’on repérait à la belle saison, loin de la grange, une belle pierre pour un linteau par exemple on attendait l’hiver pour la déplacer à la faveur de la neige et du traineau… Mais, la luge que nous avons au grenier servait sans doute pour descendre le lait ou d’autres charges vers le village en glissant sur l’herbe. Comme les luges utilisées en Vanoise pour descendre le fromage des alpages.










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