du 30 mai au 11 juin 2018
Bertrand commence à bien connaître le Hourc, qu’il a expérimenté à presque toutes les saisons, bien que cette visite de printemps ressemble plus à l’automne : éclairs, tonnerre et grosses averses ont transformé son travail in situ en véritable épopée!
La vallée s’est peuplée et belles et troublantes apparitions que la nature a su s’approprier ; les doigts de la pluie tracent une écriture dans la terre crue, une fourmilière géante engloutit petit à petit une tête d’ours, un ancien abri de berger accueille de nouveau un hôte éphémère, et les fleurs redonnent une peau neuve au maître de la forêt, le cerf.
Les œuvres restent le temps que l’œuvre du temps fasse son travail, elles sont indiquées par un parcours fléché à suivre en autonomie dans la vallée du Hourc.
Nous avons eu le plaisir d’accueillir pour la dernière semaine de la résidence l’artiste Gérard Hauray avec qui idées et échanges ont foisonné autour de cette relation si essentielle au lieu, au sol, à la nature, cette conversation qui circule au-delà de l’humain.
La résidence a été clôturée en beauté le 9 juin avec un concert de Thomas Bonvallet, alias l’Ocelle Mare, et nous avons expérimenté la cuisson de divers aliments en coque d’argile sur le pit-fire, feu de joie au cœur duquel couvaient les dernières œuvres de la résidence, destinées à prendre place ensuite dans la rivière Hourc en tant que pierres vives roulées dans de l’eau blanche.
Un grand merci à Traverse avec qui nous avons collaboré pour cet événement
final, aux artistes et au public qui ont fait naître une soirée chaleureuse et mémorable à la grange du Hourc malgré les orages de ce printemps tumultueux!